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La saga de la carte SIM

La carte SIM, vous connaissez? Vous savez: ce petit machin de rien du tout qui est indispensable au fonctionnement de tout téléphone réputé moderne.

Sur Kousk Eol, nous avons un téléphone satellitaire Iridium, qui nous sert principalement à recevoir la météo, mais aussi à communiquer avec le reste du monde.

Pour des raisons incompréhensibles, un membre éminent de l’équipage, normalement réputé, a oublié la carte SIM du téléphone Iridium chez lui… Pas de nom pour ne pas le mettre plus dans l’embarras. Cathy son épouse appelle illico son frère qui confie ladite carte à Chronopost.

Et là, une ubuesque situation se met en place:

  • D’après le site de Chronopost, la carte est expédiée et reçue dans l’agence de Pointe à Pitre un vendredi.
  • Toujours d’après ce site, la carte est dédouanée et prête à être livrée. Le site annonce d’ailleurs une livraison pour le samedi, entre 8h et 23h59…
  • Dimanche: toujours rien. Les bureaux de Chronopost sont fermés et ne prennent pas les appels téléphoniques. Seul le robot du site de Chronopost boucle sur l’information selon laquelle la carte sera livrée la veille…
  • Lundi: un employé de Chronopost nous informe que la carte est toujours bloquée en douane, contrairement à l’information fournie. Et que la carte ne pourra donc être livrée que le lendemain mardi. Vous suivez toujours? Et que non, la carte ne pourra pas être retirée à l’agence…
  • Quant au fait que le site indiquait une livraison le samedi, information sur laquelle nous nous sommes appuyés pour nous organiser, pas de réponse de la part de Chronopost. Ni un mot d’excuse. Mensonge ou incompétence? Ou les deux?
  • Et puis ô miracle, aujourd’hui mardi 7 juin, un message disant que la carte nous serait livrée en fin de matinée…

Et effectivement, à midi moins le quart, nous larguons les amarres, faisons le plein de gasoil, et mettons le cap vers les Açores via la Pointe des Chateaux: au moins 2300 milles devant nous,,,

Et donc prochaine mise à jour du blog vers la fin du mois.

Reprise des activités…

Après un long moment de soleil, le blog redémarre…

Vous l’avez peut-être remarqué, mais kouskeol,fr à été la cible d’attaques que l’on peut qualifier de malveillantes, pour rester poli. Le problème est maintenant, et pour l’instant, résolu.

Donc les récits vont reprendre. Désolé…

Il faut dire que Kousk Eol a pas mal navigué dans l’arc antillais depuis sa dernière traversée : Guadeloupe, Îles Vierges, Antigua, Dominique…

À bientôt !

Traversée Pointe à Pitre-Toulon Mai-Juin 2021 : les préparatifs

La préparation – 7-11 mai

Kousk Eol ayant navigué récemment, la liste des préparatifs n’est pas trop longue, mais néanmoins essentielle avant de partir :

  • Gréer la trinquette, notre voile d’avant de gros temps.
  • Mises à jour et vérifications de l’électronique du bord.
  • Changer les balais du moteur de la pompe du pilote automatique.
  • Installation d’un module d’économie d’énergie pour le même pilote.
  • Achat de jerrycans et plein de gasoil.
  • Nettoyage de la coque.
  • Avitaillement.
  • Vérification du moteur.
  • Changement de la manille de l’ancre, celle en place présentant de forts signes d’usure.
  • Changement de la batterie de l’EPIRB.
  • Vérification du bon fonctionnement de l’Iridium.

Trinquette

Cette opération n’est pas trop compliquée et menée à bien rondement. Ce qui permet accessoirement d’aérer la soute à voile, qui sent un peu le renfermé.

La trinquette n’avait pas été regréée pour les navigations autour de la Guadeloupe qui ne nécessitaient pas une telle voile.

Informatique/électronique du bord

Nous utiliserons OpenCPN sur un PC comme d’habitude en tant que base pour notre navigation (Position GPS, GRIBs, AIS, répétiteur des instruments du bord). Nous avons Navionics sur une tablette en secours, et pour les approches.

Les versions à jour des logiciels sont installées.

Un téléphone Iridium permettra de charger les fichiers météo régulièrement.

Moteur/pompe du pilote

Notre pilote automatique a fonctionné sans trop de problèmes depuis que nous avons le bateau, et même après notre tour du monde. Il était temps de lui dponner un petit coup de jeunesse. Malgré les indications du site de Lecomble et Schmitt insistant sur la facilité de changement des balais et de la mise en place du module d’économie, nous y passerons une bonne matinée à trois avant d’y arriver. J’entends déjà ceux qui ricanent : « Équipage de bras cassés ! ». Mas sur Kousk Eol, la bave de la baudroie1 n’attend pas l’immaculé et fier albatros…

Le module économiseur est censé diminuer significativement la consommation électrique du pilote : on vérifiera tout ça !

Pour rappel, en navigation, l’énergie électrique est fournie pas des panneaux solaires et une éolienne, voire le moteur quand ce dernier est utilisé. Cette énergie est stockée dans des batteries, dont la capacité est limitée, d’où l’intérêt de bien contrôler et limiter son utilisation.

Gasoil

Pendant cette période de pandémie troublée, la pompe n’est ouverte que samedi et mercredi : nous ferons le plein en partant, le mercredi 12 mai.

Et comme durant cette traversée il faut prévoir de la pétole, et donc du moteur, nous achetons quatre jerrycans de vingt litres, en plus des 200 litres du réservoir. Ça devrait nous assurer un peu plus de trois jours d’autonomie.

Nettoyage de la coque

J’avais appelé la marina pour être sur la liste des bateaux à sortir de l’eau. Mais bien sûr, en arrivant, nous apprenons que le travel lift est en révision, et ne sera pas disponible avant notre départ… Nous faisons donc appel à Dan le Plongeur pour qu’il nous nettoie la coque afin de gagner quelques dixièmes de nœuds. Il doit passer lundi 10.

Lundi 10 ; bon, Dan annonce qu’il passera finalement mardi 11…

Mardi 11 : Dan arrive comme promis, et nous nettoie la coque. Nickel ! Même les anodes sont en bon état.

Un vrai carénage avec antifouling sera fait en arrivant en métropole.

Moteur

Il faut vérifier qu’il démarre bien, que la pompe à eau de mer fonctionne, qu’il y a de l’eau douce dans le circuit primaire de refroidissement et que les niveaux d’huile (moteur et inverseur) sont corrects.

Le moteur démarre quasiment au quart de tour, la pompe recrache joyeusement un flot d’eau de mer rassurant. Et pas une fumée en vue. Pas pire.

Vérification des mouillages

La manille de l’ancre principale montre des signes d’usure. Elle est donc remplacée : la petite disqueuse du bord fera son boulot en coupant la vieille manille complètement grippée.

Avitaillement

C’est un gros poste ! Il faut prévoir à manger et à boire pour environ trois semaines. Et trouver le bon équilibre entre frais et conserves.

Le frais est périssable, souvent assez rapidement à bord d’un voilier. Tomates, courgettes, bananes, viande ne durent que quelques jours. Patates, citrons, oranges, oignons, chou, œufs durent beaucoup plus longtemps.

Le riz et les pâtes reviendront assez régulièrement dans les menus.

Nous disposons de 500 litres d’eau douce, utilisés entre autre pour la cuisine et les boissons chaudes. Nous prendrons des bouteilles d’eau douce en complément : un litre par personne et par jour, soient 80 litres pour cette traversée qui devrait durer environ 17 jours.

Nous louons une voiture pour l’occasion : en deux aller-retour, les courses sont faites…

EPIRB2

C’est une balise de détresse automatique, envoyant le nom du bateau et la position de la balise, via satellite, afin de déclencher des secours partout autour du monde.

La batterie de la nôtre étant périmée, il a fallu la changer avant la traversée.

Iridium

Nous avons un téléphone satellitaire à bord, un Iridium.

Ce dernier est d’abord un équipement de sécurité :

  • Pour récupérer les fameux fichiers GRIB de la météo.
  • Pour appeler des secours éventuellement.

C’est aussi un bon moyen pour communiquer régulièrement notre position, via SMS, pour que nos proches puissent suivre notre progression. Il faut installer les logiciels de contrôle, ce qui ne peut être fait que lorsque le numéro de téléphone a été attribué et la carte SIM activée, le 10 mai. En effet l’abonnement choisi dure deux mois, et donc on le fait démarrer le plus tard possible.

Pour contacter Kousk Eol, reportez-vous aux explications ici.

Nous ne l’utilisons pas en téléphonie car les communications sont très chères.

Et ensuite ?

Ben c’est le départ, les copains… Le plan est d’aller se faire un dernier mouillage à Marie Galante le 12, avant de partir vers le nord pour contourner l’anticyclone des Açores et récupérer des vents un peu plus portants. Mais ça, c’est la théorie…

Ah, au fait : Eric est arrivé comme prévu le 11 mai, tout frais vacciné…

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1 Qu’en savez vous, que la baudroie ne bave pas ?

2 Emergency Position Indicating Radio Beacon.