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Y que le vaya bién!

Dans peu de temps, nous quittons le Chili, dont nous avons exploré une certaine longueur de côtes (plus de 4000 km), dont nous avons admiré les paysages si changeants entre le Sud et le Nord, sans oublier les îles de Pâques et Robinson Crusoé, et surtout, dont nous avons apprécié la grande gentillesse des gens…
Nous reviendrons!

Pour être tout à fait objectifs et complets, nous avons aussi bien aimé le vin (vive le carmenere!): les cales de Kousk Eol devraient nous permettre de garder un souvenir plus tangible du Chili pendant un certain temps… Le pisco sour? Oui aussi. Mais vous nous connaissez: nous sommes raisonnables!

« Y que le vaya bién »: c’est par ces mots que la plupart des Chiliens que nous rencontrions nous souhaitaient bonne continuation, du pompiste au serveur de restaurant, en passant par le marin de l’Armada ou le chauffeur de taxi. Nous nous sommes toujours sentis à l’aise dans ce pays.

Mais il fallait bien se décider à partir: prochaine étape, les Galapagos. Une douzaine de jours pour les 1600 milles qui sont devant nous, si le vent ne nous lâche pas. En espérant ne pas être en retard pour accueillir MarieJo et Cathy qui arrivent le 10 avril.
Frank sera avec nous pour cette traversée: il avait déjà participé en descendant de Rio de Janeiro à Buenos Aires.

On vous racontera si vous êtes sages!

21 mars 2015: de retour sur Kousk Eol

Bon d’accord, maintenant qu’on a été démasqué, on ne peut que continuer… Mais ça ne craignait pas grand chose: notre insupportable côté nombriliste aurait de toutes les façons repris le dessus!

Donc…

Après une douzaine de jours de vadrouille au Pérou et en Bolivie, il fallait bien reprendre des nouvelles de Kousk Eol…

Le cochon: pour marquer son profond désaccord, ce saligaud avait profité de notre absence pour inviter des potes. Pas bien grave, nous direz-vous.

Sauf que les potes en question, c’était la bande d’affreux des cormorans et autres pélicans.

Et les cormorans et les pélicans, ça chie et ça régurgite… Une inspection sommaire du pont nous amène à deux conclusions:

  • on est bon pour une taxe sur l’exportation de guano;
  • on est devenu des experts de la nourriture des cormorans et des pélicans, par simple observation des régurgitations: boulettes de viscères et arêtes, bas morceaux, …
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Le guano…
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Les voyous qui se demandent ce qu’on fait sur LEUR perchoir…
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Et en plus, ils font la gueule!
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Le goéland Siméon était aussi de la fête…
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Sans compter les sternes Inca qui couvraient soigneusement les panneaux solaires!
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Mignon, non?

 

Arica

Arica n’est peut-être pas, selon les canons des guides touristiques, la plus belle ville du Chili, mais pour nous c’est une ville très pratique: juste à côté de la frontière du Pérou, donc permettant une petite escapade dans ce pays, sans avoir à faire encore une fois des formalités d’entrée dans un pays.

Ceci dit, notre Gustave national est quand même venu laisser ses traces dans cette ville, où il a construit diverses demeures à base de structures métalliques.

Pour commencer par le début… Kousk Eol est mouillé entre deux bouées à l ‘entrée du tout petit port du Club de Yate de Arica, lui-même à côté du port de commerce.

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Le mouillage du Club de Yates
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Sur Kousk Eol, on prend un certain plaisir à s’envoyer en l’air…

L’accueil est plutôt sympathique. Le club est en travaux, donc il faudra attendre pour la douche dont nous rêvions un peu depuis quelque temps. Nous attaquons notre séjour ici par quelques travaux: nettoyage des fonds, réparation du sondeur qui boudait, vérification des réas de tête de mât car la drisse de grand-voile s’usait par ragage, etc.

Le quartier n’est pas trop mal fréquenté. Laissez-nous vous présenter quelques uns de nos voisins de palier:

Arica-Cormorans
La famille Cormoran
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Le célibataire Pélican de Thage.
Arica-SternesInca
Et les petits jeunes Sternes Incas

Puis il faut compléter l’avitaillement, comme d’hab dès qu’on arrive dans un nouveau port.

La ville d’Arica fut un des hauts lieux de la guerre du Pacifique au 19e siècle, entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. C’est le Chili qui a gagné, et ils le font savoir: un énorme drapeau chilien flotte au sommet du Morro de Arica, un des lieux de bataille entre le Chili et le Pérou qui domine la ville.

Arica-Club01
Le Morro de Arica depuis le mouillage
Arica-Ville
Arica, au milieu de nulle part
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Depuis le Morro de Arica: au fond, le Pérou…
Arica-Morro3
Alors qu’ici, on est au Chili!

Arica, environ 160 000 habitants, a poussé au milieu du désert, qui entoure les trois-quarts de la ville, le dernier quart étant la façade sur l’océan Pacifique.

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Partout les informations en cas de tsunami… Rassurant!

Arica-Eglise2 Arica-Eglise1 Arica01 Le port d’Arica est le seul accès pratique à l’océan pour la Bolivie, qui depuis la guerre n’a plus de côtes maritimes.

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Le port d’Arica
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Le Club de Yates depuis le Morro de Arica. Kousk Eol est au premier plan.

Au sommet du morro, un Christ nous accueille, qui semble copié sur le Christ du Corcovado.

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Le Christ du Morro de Arica.

Sur cette photo, on voit très bien s’affronter deux époques, avec leurs technologies pour capter le message venu d’en haut: au premier plan, ce qui ce faisait de mieux depuis deux mille ans, mais qui n’avait pas convaincu tout le monde, et à l’arrière-plan, des réalisations plus récentes, plus laïques, même si l’intégration dans le paysage est encore largement améliorable.

Ce soir, nous reprenons où nous les avions laissées les discussions sur l’amitié franco-australienne. Soirée mondaine à bord de Kousk Eol: le Capitaine Mike est reçu avec les honneurs dus à son rang par les deux WAFIs de service. Les projets sur la reconstruction du monde reprennent, mais les conclusions tardent à arriver.
Du coup, le lendemain, c’est l ‘équipage de Kousk Eol qui rend visite à l’équipage de Carmen: le monde ne sera toujours pas reconstruit ce soir non plus, mais très certainement, l’amitié franco-australienne en sera sortie grandie.

Andre-Mike
André et Mike célébrant l’amitié franco-australienne.

Les experts auront certainement reconnu la couleur ambrée de la Kunstmann Torobayo, brassée à Valdivia.

Nous devrions partir demain dimanche 8 mars pour notre virée au Pérou: Arequipa, Cuzco, Machu Pichu et Titicaca sont au programme. Il faut que nous soyons rentrés au bateau le 22 mars pour accueillir Frank qui fera partie de l’équipage jusqu’aux Galapagos, où MarieJo et Cathy doivent nous rejoindre le 10 avril. Henry lui n’arrivera que le 18 pour traverser vers les Marquises avec nous.