Les Marquises, c’est tout un archipel d’îles volcaniques, un peu toutes sur le même modèle… Et donc une certaine ressemblance avec d’autres îles de formation identiques: Galapagos, Robinson Crusoé, Pâques, Madère… Deux des plus grandes îles de la Polynésie française sont ici: Hiva Oa et Nuku Hiva.
Atuona, la capitale d’Hiva Oa, est l’un des deux ports d’entrée pour la Polynésie française aux Marquises. C’est aussi la dernière demeure de Gauguin et de Brel: il y avait donc un petit côté incontournable pour nous… D’où notre choix pour arriver dans cet archipel.
Le mouillage est tout petit, au fond d’une anse qui sert de port, surtout au Taporo 9, le cargo qui passe toutes les deux à trois semaines pour approvisionner l’île: tout pousse ici, mais comme disent les îliens, « Maintenant on a besoin d’essence, de sucre, de farine, etc. ».
2400 habitants vivent sur Hiva Oa, dont à peu près les deux tiers à Atuona. Et il y a une gendarmerie: c’est là que se font les formalités d’entrée en Polynésie. Formalités simples pour les nationaux: photocopie des passeports et déclaration de douane. Vive la France!
Évidemment, nous ne ratons pas le pèlerinage au cimetière, où Gauguin le poète des couleurs repose à côté du peintre des mots Brel. Très émouvant. Ces deux-là ont certainement beaucoup à se raconter: pas sûr que l’éternité y suffise!
Jacques Brel était apparemment apprécié pour sa gentillesse, même si les jeunes ne savent pas toujours qui il était…
Quant à Paulo, ach! Z’était unn bedide goguin! Il semblerait qu’il n’ait pas toujours croqué ses modèles sur ses toiles uniquement… Mais évidemment, ceci ne nous regarde pas.
Petite anecdote: une marquisienne désabusée nous a confié: « Les tombes de Brel et Gauguin sont les deux puits de pétrole d’Hiva Oa, mais mal exploités… ».
Une route/piste d’environ 50 km traverse l’île d’Est en Ouest: nous louons une voiture pour vérifier que les paysages sont beaux partout… Affaire est faite avec le fils et la belle-fille de Marilyne, qui tient un petit snack et nous convainc de goûter ses plats: on nous avait dit du bien de la chèvre sauvage. Qu’à cela ne tienne: il y a de la chevrette au menu. Surprise: la chevrette, c’est le nom local des crevettes d’eau douce, communes dans les cours d’eau des îles… Pas grave: c’est très bon aussi!
Nous ne sommes pas déçus de notre location: le Sud est très vert et boisé, le Nord plus sec et minéral. Mais les paysages magnifiques: sommets escarpés et vallées profondes! La route se transforme en piste, raide dans les côtes et plutôt vertigineuse par endroits.
Les citronniers poussent ici comme de la mauvaise herbe: nous en profitons pour refaire les pleins de petits citrons très parfumés pour Kousk Eol!
Ce qui est vrai pour les citrons l’est aussi pour d’autres espèces: les mangues, les bananes, les pamplemousses, …
Nous avons réservé chez Marie-Antoinette, à Puamau, bout de la route vers l’Est: trois tables, cuisine locale. Pas dans le Guide Michelin, mais vaut largement le détour!
Au menu: banane plantain, chèvre sauvage au lait de coco, poisson mariné cru, riz, …
Juste avant, nous avons eu le temps de monter au site archéologique, juste au-dessus du village: malheureusement, nous avons raté Indiana Jones, de peu… Les vestiges, la forêt dense, le temps brumeux, les tikis majestueux: on s’y croirait!
Partout où nous nous arrêtons, le contact s’établit et la conversation s’engage: le cliché des Marquisiens accueillants n’est pas galvaudé!
Le sport national ici est la pirogue à balancier: il n’y a qu’à voir comment les marquisiens sont bâtis pour comprendre…
Après un peu plus de deux jours passés sur cette île, nous levons l’ancre pour aller vers Nuku Hiva, île principale des Marquises, d’où Henry doit prendre l’avion pour rentrer en métropole: petite navigation de 90 milles que nous ferons de nuit pour arriver au matin.
Dites vous faites quoi exactement dans les pays où vous passez ? Eruption au Chili après votre départ. Eruption aux Galapagos après votre départ.
bise 🙂
Nous, c’est pas le monde qui nous fait bouger! C’est le contraire…
On quitte les Marquises dans deux jour: suis les infos 🙂
Bises.
Bonjour, Pourriez vous changer la légende de la photo » tête de chien » car il s’agit de tout autre chose ; le « tiki couché » ou Maki’i Taua Pepe . Merci . Pour info il y a ce lien :
http://tahitinui.blog.lemonde.fr/2008/04/08/puamau-meae-lipona-le-tiki-couche-ou-maki%E2%80%99i-taua-pepe/
Ah, heureusement qu’il y a des lecteurs qui suivent! Erreur d’étiquetage de mes photos, et je suis toujours à la bourre pour publier, d’où peu de vérification.
C’est corrigé: merci pour le message!
Je vais en aout prochain aux marquises pendant 15 jours en famille. Combien de temps, doit on passer sur chaque ile : nuku hiva, ua pou et hiva oa. Merci d’avance.
Bonjour Ben et Fanny,
Vous viendrez de Tahiti?
Les traversées d’île en île ne sont pas trop longue, et peuvent se faire dans la nuit pour ne pas perdre les journées.
Il vaut mieux arriver par le sud pour profiter des vents portants.
Ce serait dommage de rater Fatu Hiva, la plus sauvage: passer au moins deux journées pour la ballade à la cascade et la traversée entre les deux villages.
Avant Hiva Oa, il y a la petite baie (très bon mouillage) d’Hanamoenoa sur Tahuata: c’est un lieu de rendez-vous des raies mantas parmi lesquelles nager est une expérience inoubliable!
A Hiva Oa, mouillage dans la petite baie Tahuku, près de la « capitale » Atuona. Nous avions loué une voiture pour visiter l’île (une journée). Une autre journée au moins pour s’imprégner de l’atmosphère, et aller se recueillir sur les tombes de Brel et Gauguin. 3-4 jours?
A Oua Pou, nous avons mouillé dans la baie d’Hakahetau, au pied des pitons de lave. En fonction du temps, très belles balades vers la cascade et autour des pitons (ne pas y aller si le temps est trop humide!). 2 jours?
Nuku Hiva est la plus grande. Le mouillage se fait dans la très grande caldeira devant Taiohae. Là aussi, nous avons loué une voiture pour une journée. Il y a un autre très beau mouillage, avec ballade vers une cascade à la clef, dans la petite baie de Taioa, à moins de 5 milles. 4-5 jours?
Donc, en 15 jours, il y a de quoi faire sans s’ennuyer!
Bonne navigation.