Electricité à bord

MàJ du 25 Sept 2014

 

C’est le sujet qui fait peur à tout le monde.

Quand on en a, il ne faut pas l’utiliser, au cas où. Quand on en n’a pas, on râle parce qu’on ne peut pas l’utiliser…

Sur Kousk Eol, l’installation électrique est relativement classique:

  • Stockage de l’énergie:
    • 1 batterie de démarrage de 80 Ah.
    • 3 batteries de service de 170 Ah chacune, technologie AGM. Elles servent aussi pour le guindeau et le winch électrique (un commutateur permet d’isoler le circuit « puissance »).
  • Production d’énergie:
    • Chargeur de quai.
    • Alternateur du moteur.
    • Panneaux solaires: 2 de 170 W chacun.
    • 1 éolienne de 400 W.

L’éolienne a son propre régulateur de charge (intégré).

Les panneaux sont montés indépendamment l’un de l’autre, avec chacun un régulateur MPPT, qui garanti un gain de rendement d’environ 20%, surtout lorsque les panneaux ne sont plus éclairés de façon optimale.

Pour les lecteurs avides de savoir, un régulateur MPPT (pour Maximum Power Point Tracker) est en gros une alimentation à découpage, dont la tension de sortie est indépendante de la tension d’entrée: ceci permet de continuer à charger les batteries même lorsque les conditions d’ensoleillement ne sont pas optimales, situations où un régulateur « standard » (en général fourni avec les panneaux) aurait déjà rendu son tablier.

Le schéma (simplifié!) de l’installation se présente comme suit:

PlanElectrique2.png

Les panneaux et l’éolienne ne chargent pas la batterie moteur, qui est une batterie « classique » à électrolyte liquide, afin de ne pas mélanger les technologies et risquer d’abimer la batterie moteur (tension de maintien de 13,3V au lieu de 14,5V pour les AGM).

Les panneaux et l’éolienne sont montés sur un portique:

Portique
Le portique avec ses panneaux et son éolienne

Nous aurons des câbles électriques de démarrage pour suppléer à une éventuelle faiblesse de la batterie moteur.

Nous avons aussi à bord deux petits convertisseurs 12V-220V (300W et 400W).

Raisons du choix

Il existe aujourd’hui au moins deux autres sources d’électricité:

  • Les piles à combustible. Il y a encore très peu de constructeurs (principalement EFOY), leur prix est très élevé, la cosommation en méthanol pur non négligeable (environ 1,5l/100Ah: un bidon de 5 litres tous les 3 jours…), la disponibilité du méthanol pur n’est pas garantie autour du monde, la durée de vie de la batterie n’est pas extraordinaire (seulement quelques milliers d’heure: au mieux 1 à 2 ans en utilisation régulière).
  • L’hydrogénérateur. Très bon rendement… quand le bateau navigue! Un tour du monde, quand on n’est pas en course, privilégie les mouillages (probablement 80% de la durée du voyage dans notre cas, au pif*). Ou alors, il faut mouiller au milieu d’un fort courant…

Les 2 options ci-dessus ne sont pas mauvaises, juste mal adaptées à notre programme: ce qui est bon pour une course autour du monde ne l’est pas forcément pour une croisière qui prend son temps…

D’où notre choix pour une éolienne et des panneaux solaires. Ce sont deux technologies éprouvées, et assez complémentaires, devant nous assurer une bonne autonomie.

L’expérience montrera que ce choix était plutôt judicieux: panneaux solaires dès que le temps est au beau et aux mouillages, éolienne dans le grand Sud… Souvent les deux en même temps.

Bilan électrique

Nous pensons consommer autour de 200 Ah par jour (principaux consommateurs: frigo et pilote. L’éclairage et les feux de navigation sont à LED.). Ces besoins devraient être pratiquement couverts:

  • Cas d’une traversée – Panneaux sur une utilisation 8h/jour: 150 Ah. Éolienne: =<50 Ah.
  • Au mouillage – On peut dans ce cas compter sur une contribution plus importante de l’éolienne (150 à 200 Ah).

Le bilan après un an de navigation est très positif: nous ne nous sommes pratiquement jamais restreints: frigo/glacière 8h par jour, pilote, deux PCs (navigation, blog, films, …), etc.

Note:

* Pif: il est rappelé au béotien inculte que le pif est un instrument de mesure essentiel dont ne saurait se défaire un ingénieur ayant un minimum d’expérience, sinon d’éducation.

 

MàJ du 25/09/2014

Nous avions fait le bon choix! L’éolienne s’est montrée tout à fait complémentaire des panneaux solaires et vice-versa… Nous n’avons jamais eu à solliciter l’alternateur du moteur pour recharger les batteries. Et nous ne nous sommes pas trop restreints: glacière branchée 8 à 10 h par jour, 2 PCs branchés continuellement, pilote très souvent actif, …

2 réflexions sur « Electricité à bord »

  1. Bonjour et félicitations
    Très bonne analyse que je partage aisement
    Ce serait sympa de nous dire quel est la marque et le type de l’éolienne
    Merci

    1. Bonjour,
      Notre éolienne est une Air X 400. Nous en sommes toujours satisfaits après presque 10 ans d’utilisation. Les nouveaux modèles intègrent un régulateur MPPT, gage de meilleur rendement.
      Bonnes navigations!

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