Naviguer dans les canaux de Patagonie, c’est comme naviguer sur un lac de haute montagne. Mais un lac qui n’aurait pas de limite. Une haute montagne avec des arbres et des glaciers.
En arrivant de l’Est, ce qui surprend, ce sont les sommets, très escarpés et enneigés. Puis vers l’Ouest, en continuant le canal de Beagle, les sommets deviennent plus hauts, et les glaciers descendent plus bas.
Les sommets, même si leur hauteur semble modeste (à peine plus de 2000 mètres), ont tout des grands : pentes sommitales enneigées ou rocheuses raides, glaciers suspendus et séracs impressionnants, ambiance d’hivernales. Tout y est… Sauf qu’il y a plein d’arbres !
Par endroit, les glaciers viennent jusqu’aux canaux, lâchant même quelques glaçons. Paysages fabuleux : on ne peut rester indifférent ou jouer les blasés…
Cette proximité entre la mer et la montagne est unique : arriver en voilier au pied d’un glacier, vous y croyez, vous ?
D’ailleurs, il est hautement recommandé aux âmes sensibles d’arrêter de lire ce blog : les photos qui suivent sont susceptibles de déstabiliser certains de ceux qui pensent avoir tout vu, et qui dans leur imprévoyance ont oublié de faire ample provision de mouchoirs, l’IL de ces photos ayant été classé HC (hors catégorie). Pour une définition de l’Indice Lacrymométrique, se reporter aux articles précédents traitant de la faculté de certaines photos à faire pleurer ceux qui pensaient que rien ne pouvait être mieux que la télé (ou bien se référer au glossaire).
25 Février : nous quittons Puerto Williams et notre mouillage au Yate Club Micalvi. Passage devant Ushuaïa, à environ 25 milles à l’Ouest, au pied d’une impressionnante chaîne de montagnes.
Nous snoberons l’arrêt à Ushuaïa pour nous éviter les formalités administratives : Ushuaïa est en Argentine et requiert de faire toute la procédure d’entrée, que nous aurions à refaire à Puerto Williams pour revenir au Chili, soit deux jours de perdus en aller-retour.
Et pi quoi, c’est klââsse non, de passer devant Ushuaïa sans s’y arrêter ?