Nous avons eu une pensée émue pour nos patagons Sarah et Nico en arrivant à Puerto Mont, et en nous remémorant les souvenirs de la remontée des canaux… Ce fut une bien belle aventure!
Pensée émue aussi pour Marie Jo et Cathy, que nous avons, insulte suprême à la galanterie la plus élémentaire, fait dormir à bord d’un bateau humide et sentant au moins autant le moisi que le sanglier…
6 février: la préparation de Kousk Eol avance bien. Seul bémol: la réparation du réa de la drisse de trinquette. Le réa est dans un boîtier en alliage moulé, riveté sur le mât, et dont l’axe est serti dans le boîtier…
Pour se remonter le moral, petit tour chez notre copain Jeremy qui tient un restaurant, le Cotelé.
Le Cotelé est un restaurant de viande. Uniquement de viande. Mais extrêmement respectueux des végétariens : toutes ses viandes sont issues d’animaux exclusivement nourris avec l’excellent pâturage des pampas patagonnes. Et ce soir nous serons raisonnables: nous nous contenterons d’un petit morceau d’environ 500g chacun. Un délice…
Au ponton, nos voisins Australiens sont charmants, et nous passons pas mal de temps avec eux: Mike, qui a construit son voilier de 40 pieds et est arrivé en solitaire d’Australie via le Cap Horn (50 jours en solitaire), et Shane qui l’a rejoint pour remonter les canaux jusqu’à Puerto Montt. Les échanges d’expériences, de trucs, de souvenirs, vont bon train. Notre anglais est mis à l’épreuve, mais nous ne nous en tirons pas trop mal. Même si notre connaissance de la langue maritime anglaise avoue de nombreuses lacunes.
Shane lance bien de temps en temps un « Mozart Faux Cœur! »: sans doute un effort méritoire pour nous parler français ? Nous avons du mal à saisir le sens de l’expression… Mozart? Faux cœur? Il faudra lui demander…
Dimanche 8 février: nous décidons de nous octroyer une petite pause: nous irons à Puerto Varas en bus, pour montrer un petit bout du pays à Jacques. Et en partant, nous croisons Mike et Shane qui décident qu’il n’y a pas de raison, et que dimanche est après tout aussi un jour de repos en Australie, et que donc ils viennent avec nous…
Temps mitigé: arrivés au bord du lac, nous ne verrons pas l’impressionnant volcan Osorno. Le plafond de nuages est trop bas. Tant pis: nous avions pu l’admirer avant d’atterrir en venant de Santiago.
Donc nous irons voir les vieilles et belles maisons en bois, souvenir des colons allemands qui ont développé la région.
Délicieuses empanadas pour le déjeuner: la météo, pleine de savoir vivre, en profitera pour lâcher un grain digne de la Patagonie.
Puis retour vers Puerto Montt et Kousk Eol…