Pour une approche zététicienne de la navigation à voile.

Mais où donc l’équipage de Kousk Eol va chercher de tels sujets d’article ? On se calme : les boissons pouvant éventuellement contribuer à un accroissement de l’éthylisme moyen des marins du bord n’ont rien à voir ici. Rien. Et il n’y a pas non plus de moquette dans le bateau.

Dans ce cas, ce n’est pas une définition de mots croisés sur laquelle André aurait infructueusement usé de nombreux quarts qui a servi de catalyseur, mais plutôt un pari stupide (ça fait pas un peu tautologique ?) avec Mathias de placer le mot « zététique » dans le blog : franchement, comme si nous n’avions rien d’autre à faire !

Il faut le reconnaître : un esprit plutôt ouvert à la capillotraction ne sera pas de trop pour ingérer les élucubrations qui suivent…

Examinons froidement et le plus objectivement possible la situation : la navigation à voile est elle seulement une science ?

Quand on voit la somme de connaissances requises pour mener un voilier d’un endroit à un autre, sans qu’il soit nécessaire d’aller frimer jusque sous les 50° Sud comme certains, on est en droit de se poser la question. Surtout quand on aurait pu tranquillement rester devant sa télévision.

En plus des manœuvres de voiles, avec les notions de pression, poussée vélique, résistance des matériaux à avoir assimilées pour éviter de tout casser, il faut maîtriser un tant soir peu la météorologie, qu’on récupère, vive l’époque moderne et formidable dans laquelle nous vivons, grâce à l’informatique et les télécommunications, avec le support d’un petit peu d’électronique (et de chance).

Si ça ce n’est pas de la science…

Et l’influence de la gravitation sur le flux des marées, vous en faites quoi ? Sans compter la position de la lune et du soleil, base de l’astronomie ?

Estimez-vous heureux : je n’aborde même pas l’aspect psychologique de la navigation à voile. Comment évaluer l’impact combiné d’un skipper tyrannique et d’éléments en voie de déchaînement sur un équipage un peu vert ?

Donc on est bien d’accord : la navigation est une science, mais tout de même une science régie par des lois dont le déterminisme quant à la prédiction des situations futures, même si ce futur est proche, dont le déterminisme disais-je, laisse un peu à désirer. D’ailleurs tout marin bien constitué se passe en boucle ce refrain : « Le doute m’habite. ». Où est donc le normal dans tout ça ?

Et de là à réfuter le bien fondé de ces lois douteuses et d’une approche de la voile un peu dogmatique chez certains, la tentation est forte…

Si ça ce n’est pas un terrain privilégié pour des zététiciens en mal de sujets d’étude, voire une base pour une thèse en zététique qui en relèverait un peu le niveau, où va le monde ? Plus c’est tiré par les cheveux et plus on est dedans, non ? Je pose la question…

Note 1 : le lecteur un peu attentif aura aisément remarqué l’emploi des mots « zététique » et « zététicien », alors que le pari ne portait que sur le premier. Trop fort.

« Et vous, où avez vous été, Titien, pendant tout ce temps ? »

« Z’étais… » Tic. Tac. Tic. Tac.

On ne saura jamais… En effet, sans être un de ses zélateurs, c’est bien connu que le zigue Titien zozotait un zeste, sans être zinzin pour autant, le zouave, et zappait avant la fin de ses phrases. Zut !

Note 2 : la date fatidique de la déclaration de revenus approche ! Ne décevez pas le zétète !

Note 3 : on vous avait prévenus, vous n’étiez pas obligés de lire jusqu’au bout.

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