Arica n’est peut-être pas, selon les canons des guides touristiques, la plus belle ville du Chili, mais pour nous c’est une ville très pratique: juste à côté de la frontière du Pérou, donc permettant une petite escapade dans ce pays, sans avoir à faire encore une fois des formalités d’entrée dans un pays.
Ceci dit, notre Gustave national est quand même venu laisser ses traces dans cette ville, où il a construit diverses demeures à base de structures métalliques.
Pour commencer par le début… Kousk Eol est mouillé entre deux bouées à l ‘entrée du tout petit port du Club de Yate de Arica, lui-même à côté du port de commerce.


L’accueil est plutôt sympathique. Le club est en travaux, donc il faudra attendre pour la douche dont nous rêvions un peu depuis quelque temps. Nous attaquons notre séjour ici par quelques travaux: nettoyage des fonds, réparation du sondeur qui boudait, vérification des réas de tête de mât car la drisse de grand-voile s’usait par ragage, etc.
Le quartier n’est pas trop mal fréquenté. Laissez-nous vous présenter quelques uns de nos voisins de palier:



Puis il faut compléter l’avitaillement, comme d’hab dès qu’on arrive dans un nouveau port.
La ville d’Arica fut un des hauts lieux de la guerre du Pacifique au 19e siècle, entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. C’est le Chili qui a gagné, et ils le font savoir: un énorme drapeau chilien flotte au sommet du Morro de Arica, un des lieux de bataille entre le Chili et le Pérou qui domine la ville.




Arica, environ 160 000 habitants, a poussé au milieu du désert, qui entoure les trois-quarts de la ville, le dernier quart étant la façade sur l’océan Pacifique.

Le port d’Arica est le seul accès pratique à l’océan pour la Bolivie, qui depuis la guerre n’a plus de côtes maritimes.


Au sommet du morro, un Christ nous accueille, qui semble copié sur le Christ du Corcovado.

Sur cette photo, on voit très bien s’affronter deux époques, avec leurs technologies pour capter le message venu d’en haut: au premier plan, ce qui ce faisait de mieux depuis deux mille ans, mais qui n’avait pas convaincu tout le monde, et à l’arrière-plan, des réalisations plus récentes, plus laïques, même si l’intégration dans le paysage est encore largement améliorable.
Ce soir, nous reprenons où nous les avions laissées les discussions sur l’amitié franco-australienne. Soirée mondaine à bord de Kousk Eol: le Capitaine Mike est reçu avec les honneurs dus à son rang par les deux WAFIs de service. Les projets sur la reconstruction du monde reprennent, mais les conclusions tardent à arriver.
Du coup, le lendemain, c’est l ‘équipage de Kousk Eol qui rend visite à l’équipage de Carmen: le monde ne sera toujours pas reconstruit ce soir non plus, mais très certainement, l’amitié franco-australienne en sera sortie grandie.

Les experts auront certainement reconnu la couleur ambrée de la Kunstmann Torobayo, brassée à Valdivia.
Nous devrions partir demain dimanche 8 mars pour notre virée au Pérou: Arequipa, Cuzco, Machu Pichu et Titicaca sont au programme. Il faut que nous soyons rentrés au bateau le 22 mars pour accueillir Frank qui fera partie de l’équipage jusqu’aux Galapagos, où MarieJo et Cathy doivent nous rejoindre le 10 avril. Henry lui n’arrivera que le 18 pour traverser vers les Marquises avec nous.