Donc, le 23 juin, nous quittons finalement l’atoll de Fakarava qui nous aura enchanté. Nous serions bien restés encore un peu plus…
Mais il faut songer à ne pas être trop loin lorsque l’avion de MarieJo, Raph et Laura se posera, le 28 vers 5h du matin à Papeete…
Après une tentative de départ un peu ratée pour cause de mauvais temps, le 23 les conditions sont largement plus clémentes. Nous sortons par la passe Tumakohua, au sud, au moment de l’étale à marée basse: pas une vague, et même la houle se tient tranquille.
La traversée n’est pas trop longue: 250 milles. Mais nous ne bénéficions plus du régime des alizés: le vent vient même de l’ouest, dans le nez, et est très variable. Du coup, nous jonglons entre voile et moteur… Heureusement, la mer est calme: une longue houle, enfin, de deux mètres nous berce au rythme des îles.
Et le 25 dans la nuit nous voyons les lumières de Tahiti: pas la traversée la plus rapide que nous ayons à notre actif, mais très tranquille. Ça nous va très bien: les frangins qu’on pensait costauds nous ont un petit coup de calamine… Jambe infectée et fièvre pour l’un et gros maux de tête pour l’autre. Pas exactement ce que l’on pourrait qualifier d’équipage vaillant!
Nous recevons un SMS de Cathy: Laurent Bourgnon est porté disparu après une plongée dans l’atoll Toau, juste au Nord de Fakarava. Quelques jours avant, il était venu mouiller avec son bateau à côté de nous…
Vers 10h nous franchissons la passe de Papeete, large et bien balisée. Nous laissons le port de commerce au Nord, pour descendre vers l’aéroport: environ 5 milles de chenal entre la piste et les coraux affleurants, et à midi nous sommes à poste au quai dans la marina Taina. Il y a bien longtemps que ça ne nous était pas arrivé de pouvoir descendre du bateau sans utiliser l’annexe, d’avoir la possibilité de prendre une vraie douche!
Et la marina Taina est juste à côté de Carrefour: nous allons vite retrouver nos repères!