Bientôt deux semaines que nous sommes coincés à Piriapolis… Les travaux ont enfin démarré et confirment le travail mal fait à Salvador. La première étape est le ponçage des fonds: boulot ingrat mais essentiel. La poussière très fine s’immisce partout où elle peut: nous verrons si le travail de préparation et la pose de ruban adhésif sur tous les interstices aura été efficace!
En principe, on en a encore pour une bonne semaine…
Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage…
Comme il faut bien passer le temps, nous décidons de tester les pistes de ski bien connues de Piriapolis. Peu de poudreuse malheureusement en cette saison: tout ne s’inverse pas systématiquement quand on passe dans l’hémisphère Sud, et 35° restent largement au-dessus du point de fusion de la glace…
Mais un magnifique point de vue sur la station balnéaire et la marina nous attend en haut de ce télésiège antique.
Piriapolis: la plage et la marina.
Seul port offrant vraiment des services de mise à sec et réparation entre Rio et le Cap Horn pour des voiliers comme le notre, la marina de Piriapolis réserve aussi quelques surprises…
Nous découvrons par exemple que nous sommes à côté du bateau des Italiens qui ont écrit la bible des navigateurs en Patagonie, Saudade III.
Saudade III et LE guide!
Plus loin, un bateau saisi par la douane pour trafic de drogue est remis en état par son nouveau propriétaire…
Le long du ponton à flot, nous tombons sur Fernande, voilier mythique des années 1980… Vision un peu triste: le bateau semble à l’abandon…
Pour changer un peu d’air, nous prenons le bus pour Montevideo: une 100e de km et un peu moins de 2 heures pour rejoindre la capitale de l’Uruguay. Grands parcs et peu d’immeubles imposants: ville aux dimensions plus humaine que Rio ou même Buenos Aires. Le centre historique est vite parcouru: sympathique, mais quelques constructions gâchent les perspectives. Les travaux de réhabilitation devraient apporter un peu plus de charme.
En général, l’Uruguay est un pays très accueillant, propret et marquant sa différence avec le côté trépidant que nous avons vécu au Brésil par exemple.
Montevideo
Le tango, comme à Buenos Aires, fait partie de la culture locale…
Un autre aspect culturel est la consommation de mate: on voit partout des Uruguayens avec leur tasse à mate, la pipette à la bouche et un thermos d’eau chaude pour refaire les niveaux sous le bras. Que ce soit en maillot à la plage ou habillé en ville…
Tangos et bandonéons
Les copains d’André, que nous devions prendre à Ushuaïa, nous rejoignent finalement ici Dimanche, ainsi que Nicolas. Nous devrions (re)prendre la mer la semaine prochaine: encore trop tôt pour donner une date plus précise!
Trois ans pouvaient paraître très long (surtout pour ceux qui restent!) pour ce projet, mais la réalité est que le moindre problème prend du temps: la navigation dite « de plaisance » n’est pas la préoccupation première dans ces régions, bien sûr, et l’infrastructure s’en ressent. Bonne leçon pour la suite: faire preuve de prudence et ne pas fatiguer inutilement le bateau!