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Et une autre semaine à Piriapolis : billet d’humeur…

Deux semaines qu’on est coincé là… Et dire que ce blog devait à l’origine raconter nos navigations !

Bon d’accord, on ne va pas se plaindre…

Parlons-en des navigations : en ce moment, elles se résument aux allers-retours entre la marina et la ville… Avec passage obligé devant la plage, transformée tous les jours en gigantesque parrillada : ça se bouscule pour profiter du sable et du soleil ! Tout n’est pas négatif cependant: notre connaissance pratique de l’utilisation des préfixes «stéato-», «caco-» et «calli-» associés au suffixe «-pyge» frise la perfection ! Le 18e tournoi de volley de plage féminin de Piriapolis organisé ce week-end ne modifie que peu les statistiques : la consommation d’entrecôtes de bœuf uruguayen (excellentes!) arrosées de limonades et autres boissons gazeuses laisse visiblement des traces… Même le mate n’y peut rien…

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LE tournoi de volley et quelques amateurs de mate.

Ceci dit, les travaux avancent. Le fond de la coque est restratifié. La partie la plus critique est maintenant la mise en place des « équerres » de stratification entre les varangues et la coque : c’est elles qui supporteront les efforts de la quille.

Puis vient ensuite la pose d’un joint entre la quille et la coque, nécessitant de soulever le bateau.

Et enfin une inspection finale des autorités maritimes qui doivent donner le feu vert pour reprendre la navigation. Et essayer d’arriver dans le Sud avant la fin de l’été…

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Re-stratification de fond de coque.

Samedi 18 Janvier – Message de Roland et Anne : ils ne nous rejoindront finalement pas à Piriapolis, mais iront comme prévu à Ushuaïa, avec un programme un peu plus terrestre… Certainement un meilleur choix que de regarder avancer la réparation de Kousk Eol ! Dur de se synchroniser lors d’un tel voyage. Henry en sait quelque chose lui aussi !

Dimanche 19 Janvier – Nicolas lui nous rejoint un peu plus tôt que prévu… Un piratage de sa carte de crédit a un peu forcé sa décision !

Entre temps , nous apprenons que notre copain Gilles sur Girotiga vient de passer le Cap Horn, lui…

Piriapolis – Saison 2

Bientôt deux semaines que nous sommes coincés à Piriapolis… Les travaux ont enfin démarré et confirment le travail mal fait à Salvador. La première étape est le ponçage des fonds: boulot ingrat mais essentiel. La poussière très fine s’immisce partout où elle peut: nous verrons si le travail de préparation et la pose de ruban adhésif sur tous les interstices aura été efficace!

En principe, on en a encore pour une bonne semaine…

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Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage…

Comme il faut bien passer le temps, nous décidons de tester les pistes de ski bien connues de Piriapolis. Peu de poudreuse malheureusement en cette saison: tout ne s’inverse pas systématiquement quand on passe dans l’hémisphère Sud, et 35° restent largement au-dessus du point de fusion de la glace…

Mais un magnifique point de vue sur la station balnéaire et la marina nous attend en haut de ce télésiège antique.

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Deux téméraires marins-skieurs se préparant pour la « Noire de Piria »…

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Piriapolis: la plage et la marina.

Seul port offrant vraiment des services de mise à sec et réparation entre Rio et le Cap Horn pour des voiliers comme le notre, la marina de Piriapolis réserve aussi quelques surprises…

Nous découvrons par exemple que nous sommes à côté du bateau des Italiens qui ont écrit la bible des navigateurs en Patagonie, Saudade III.

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Saudade III et LE guide!

Plus loin, un bateau saisi par la douane pour trafic de drogue est remis en état par son nouveau propriétaire…

Le long du ponton à flot, nous tombons sur Fernande, voilier mythique des années 1980… Vision un peu triste: le bateau semble à l’abandon…

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Fernande: que penserait Brassens de toi, maintenant?

Pour changer un peu d’air, nous prenons le bus pour Montevideo: une 100e de km et un peu moins de 2 heures pour rejoindre la capitale de l’Uruguay. Grands parcs et peu d’immeubles imposants: ville aux dimensions plus humaine que Rio ou même Buenos Aires. Le centre historique est vite parcouru: sympathique, mais quelques constructions gâchent les perspectives. Les travaux de réhabilitation devraient apporter un peu plus de charme.

En général, l’Uruguay est un pays très accueillant, propret et marquant sa différence avec le côté trépidant que nous avons vécu au Brésil par exemple.

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Montevideo

Le tango, comme à Buenos Aires, fait partie de la culture locale…

Un autre aspect culturel est la consommation de mate: on voit partout des Uruguayens avec leur tasse à mate, la pipette à la bouche et un thermos d’eau chaude pour refaire les niveaux sous le bras. Que ce soit en maillot à la plage ou habillé en ville…

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Tangos et bandonéons

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MarieJo! Il pète les plombs et a décidé de te faire de la concurrence!

Les copains d’André, que nous devions prendre à Ushuaïa, nous rejoignent finalement ici Dimanche, ainsi que Nicolas. Nous devrions (re)prendre la mer la semaine prochaine: encore trop tôt pour donner une date plus précise!

Trois ans pouvaient paraître très long (surtout pour ceux qui restent!) pour ce projet, mais la réalité est que le moindre problème prend du temps: la navigation dite « de plaisance » n’est pas la préoccupation première dans ces régions, bien sûr, et l’infrastructure s’en ressent. Bonne leçon pour la suite: faire preuve de prudence et ne pas fatiguer inutilement le bateau!

Piriapolis – Episode 1

Veuillez excuser le précédent article, succinct autant que télégraphique : le temps nous avait manqué pour arriver au niveau de publication auquel nous vous avions, modestement autant qu’objectivement, habitués.

On reprend donc depuis notre arrivée à Buenos Aires le 3 janvier :

  • Rappelez-vous : le taxi nous dépose au Yacht Club de Puerto Madero (excusez du peu…) après un vol long (13 heures) mais sans histoire ;
  • Nous attaquons immédiatement la préparation de Kousk Eol, dont le fameux resserrage des boulons de la quille ;
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P.tit coup de resserrage des boulons de la quille…
  • Nous passons deux soirées à Buenos Aires : une consacrée au tango chanté avec Eric et Ximena, l’autre à la viande de bœuf : faut ce qu’il faut ;
  • Nous préparons avec une minutie d’horloger suisse maniaque (au diable la redondance!) notre navigation vers le Grand Sud : re-descente de l’interminable chenal du Rio de la Plata, passage devant Mar del Plata vers 15h30, arrivée à la Péninsule de Valdes pour le petit déjeuner, et mouillage devant Ushuai dans l’après-midi. 🙂
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Nous saluons La Libertad en quittant Puerto Madero.
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Voisinage dans le chenal…

Et dans le chenal, il faut savoir partager la route…

 

  • Malheureusement, en sortant du chenal, au près par 25nds dans du clapot, nous décidons de jeter un coup d’œil à notre quille. Horreur ! Les boulons tiennent, mais le fond de la coque bouge… Un coup de fil à Wim, du chantier Wauquiez qui a construit Kousk Eol, nous convainc de nous arrêter dès que possible. La stratification refaite à Salvador était loin d’être suffisante : moins d’un cm alors qu’il en fallait deux… Tant pis pour notre planning élaboré: la petite marina de Piriapolis en Uruguay, juste à la sortie du chenal devient notre objectif prioritaire, d’autant plus qu’elle est équipée d’un engin de levage pour sortir Kousk Eol de l’eau.

Les places sont comptées dans la marina où nous arrivons le 5 dans la soirée : nous nous mettons à couple d’un beau voilier Italien de 70 pieds, Adriatica, lui aussi parti pour un tour du monde, et lui aussi bloqué à Piriapolis sur panne de moteur…

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Kousk Eol à couple avec Adriatica

Coup de vent et rafales à 40 nds durant cette première nuit…

Le lendemain, nous partons faire les formalités administratives sous la pluie : immigration, douane et préfecture maritime. Nous avions prévu de sortir d’Argentine du côté d’Ushuaia pour entrer au Chili : cette entrée en Uruguay se fait sans avoir fait les formalités de sortie d’Argentine, ce qui ne semble pas poser de problème…

Nous commençons à discuter pour la sortie d’eau de Kousk Eol. D’abord, le travel-lift est en panne… Puis il faut une autorisation de la préfecture pour démarrer les travaux… Nous apprenons rapidement que la réponse standard ici est : « Despues… ».

Mais avec un minimum de patience et de politesse respectueuse, tout s’arrange : le 10 janvier, Kousk Eol est sous le travel-lift à 9h, et à sec peu de temps après.

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Ça vous rappelle quelque chose, ces photos?

Dans la foulée, un homme de l’art est contacté et vient constater l’ampleur des dégâts : entre une semaine et 10 jours de travaux. Il faut reprendre toute la stratification du fond de coque et la liaison avec les varangues, puis le joint entre le haut de la quille et la coque.

Entre temps, Wim, du chantier Wauquiez, nous fournit les informations essentielles pour mener à bien la réparation : type de tissus, échantillonnage, etc. Un très grand merci, Wim !

Les travaux doivent démarrer lundi 13. 13? Est-ce bien raisonnable…

Les tractations avec notre assureur s’avèrent plus compliquées… Et le rendez-vous le 20 à Puerto Williams avec les copains légèrement compromis.

Pour nous changer les idées, nous prenons le bus pour Punta del Este : ville qui semble exclusivement tournée vers le tourisme et la plage… Un petit port héberge quelques voiliers et un superbe yacht club. Nous préférons le côté plus rudimentaire et convivial de Piriapolis… Sur place, nous avons longuement hésité entre un pèlerinage à la résidence de Jacques Médecin et un hommage au grand-père Ernesto van Peborgh de Jean-Philippe, commodore-fondateur du Yacht Club de Punta del Este. Finalement, c’est l’hommage qui l’a remporté…

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Deux qui se la pètent, comme d’hab…

Et donc, selon la formule consacrée : suite au prochain numéro, pour nos abonnés ! Pour les autres, une demande d’abonnement en 3 exemplaires pourra éventuellement être examinée avec bienveillance.