Le 20 Avril, notre zarpe en poche, nous quittons Puerto Villamil et Santa Isabela vers 5h du matin pour Puerto Ayora sur Santa Cruz, l’île la plus peuplée en descendants des primates dur rift est-africain.
Une quarantaine de milles à parcourir et nous arrivons dans la Bahia Academia, le mouillage devant Puerto Ayora.
Nous sommes attendus par un représentant de l’Armada qui vient inspecter Kousk Eol afin de vérifier que nous somme bien équipés côté sécurité.
La Bahia Academia est encombrée de bateaux emmenant les touristes, ainsi que par quelques voiliers faisant escale avant la Polynésie. La baie est très ouverte sur le Sud, et donc sur la houle du Pacifique: certaines nuits ne seront pas très confortables… Mais le fond tient bien!
Puerto Ayora est de loin la ville la plus développée de l’archipel: vraies rues, nombreuses boutiques, restaurants tous les 30 mètres, hôtels. La proximité de l’aéroport sur l’île de Baltra au Nord fait qu’il y a du monde dans les rues. Bref, pas la ville que nous avons préférée…
Henry nous rejoint ici: il nous accompagnera pour la traversée vers les Marquises.
Nous irons nous baigner sur une très belle plage, à la Bahia Tortuga, zone de nidification des tortues marines, et des iguanes marins. Température de l’eau idéale: à croire que c’est elle qui s’est ajustée aux désirs des touristes… Mais bon, ce serait peut-être pousser un peu loin les pouvoirs de l’évolutionnisme, non?
Un centre d’interprétation sur les tortues et iguanes terrestres permet de mieux comprendre la faune particulière des îles, et les efforts faits pour la préserver.
Certaines espèces ont déjà disparu depuis la présence humaine sur l’archipel. Ainsi, les Américains qui avaient construit une base aéronavale sur Baltra (dont l’aéroport est toujours utilisé), durant la seconde guerre mondiale, ont décimé la population d’iguanes terrestres endémiques de cette île, sans doute pour passer le temps… Les fermiers, eux, se contentaient de massacrer les tortues pour dégager de l’espace pour leurs élevages.
MarieJo et Cathy repartent vers la France le 24 avril: nous partirons, nous, le 25 vers les Marquises, après avoir fait les dernières courses.
Courses rapides: peu de choix, et prix exorbitants: Santa Cruz dépend presque complètement de l’extérieur pour sa subsistance. Et un des derniers cargos d’approvisionnement a coulé avec toutes ses marchandises, faisant monter les prix!
Dans l’après-midi, accompagnés d’Irene, notre agent à Puerto Ayora (ça sonne bien, non? Comme dans James Bond…), nous allons voir les services de l’Immigration pour faire tamponner nos passeports. Irene nous avait prévenus: la fonctionnaire-préposée est une porte de prison, il faudra bien se tenir! Résultat: nous sommes accueillis par un sourire rayonnant, et raccompagnés une fois les formalités accomplies avec moult souhaits de bon voyage… Ébahie, Irene, qu’elle est… Eh oui, les frangins, avec le renfort d’Henry, y font pas toujours rien qu’à se la péter! Prétentieux? Mais où allez vous chercher tout ça? Et c’est pas la peine de le répéter à MarieJo et Cathy, bien sûr.
Demain 25 avril, on récupère notre linge à la blanchisserie, on prend un peu de pain, et on y va: 3000 milles pour les Marquises, c’est pas la porte à côté!
Avant de partir, les derniers échos gualapaguéños: hir et avant-hier, deux bateaux promenant des touristes ont coulé… Le premier s’est échoué sur des récifs, et le deuxième a tout simplement perdu son arrière, avec les deux moteurs hors-bord! Tout le monde a été récupéré.