Notre premier atoll aux Tuamotu devrait être Tahanea, au sud-est de l’archipel: la passe est large, et nous semble indiquée pour apprendre à entrer et sortir dans des atolls. Nous comptons trois jours pour arriver.
En attendant, le départ de Fatu Hiva est un peu mouvementé: le bateau ayant tourné autour du mouillage sous un très gros grain, les lignes en avaient profité pour faire du scoubidou. Après avoir tout démêlé, nous partons enfin, mais le vent reste perturbé tant que nous sommes sous l’influence de l’île. Ça, on s’y attendait.
Par contre, de gros nuages noirs bouchent tout l’horizon, et le vent monte progressivement à 25 nœuds, avec des rafales au-dessus de 30 nœuds, atteignant même 40 nœuds, avec de belles vagues… La nuit va être agitée! Nous prenons assez vite les trois ris de la grand-voile, et roulons le génois pour n’en laisser qu’un petit tiers, puis nous nous mettons en petite fuite, qui ne nous éloigne pas trop de notre route.
3 juin 2015 – Vers 2h du matin, le vent tombe presque complètement, pour petit à petit se remettre en conformité avec les GRIBs sur le coup des 7h. 15-20 nœuds, petit largue: le génois est déroulé, mais nous gardons 2 ris dans la grand-voile.
Et nous retrouvons des conditions que nous avons déjà connues lors de la traversée depuis les Galapagos: vent régulier de secteur ESE et une mer plutôt belle.
4 juin – Nuit tranquille, avec deux ris dans la grand-voile et le génois à moitié roulé. Ce qui ne nous empêche pas de monter tranquillement à plus de 7,5 nœuds de moyenne.
Un mahi-mahi, surpris par cette vitesse un peu basse pour Kousk Eol, se laisse bêtement piéger par le leurre du DD, qui a aussi mis du fil un peu pus gros: la dorade fera largement deux repas copieux!
Si les conditions se maintiennent, nous devrions arriver à la passe de Tahanea en début de soirée: trop risqué pour une première dans les passes des Tuamotu! Nous infléchissons légèrement vers le Sud pour piquer sur l’atoll de Makemo, une cinquantaine de milles avant, qui pourrait donc se faire avant la nuit.
5 Juin – Finalement, le vent ayant baissé, on pourrait rechanger nos plans, et arriver demain avant 7h à l’entrée de la passe de Tahanea, donc juste au moment de l’étale de marée haute. Il suffit juste de ne pas trop se presser: ça va faire du bien à Kousk Eol!
Nous affalons la grand-voile et continuons avec deux tiers de génois: la mer est plate et le vent régulier nous pousse à environ 4,5 nœuds.
De nouveau une nuit tranquille, et des feux de route au loin dans l’obscurité du matin qui se lève: nous ne sommes pas les seuls à avoir fait le même calcul!

A six heures, nous nous retrouvons à sept voiliers devant la passe Teavatapu, la plus large qui permette d’entrer dans le lagon de Tahanea. Bien que nous soyons en fin de marée montante, peu avant l ‘étale, le courant sortant est déjà de plus de trois nœuds!
Il n’y a pratiquement pas de houle, et la passe est vite franchie au moteur. Un mouillage est vite trouvé juste à l’ouest, par une douzaine de mètres de fond, dans du sable, devant la barrière protégeant du large et couverte de cocotiers.

coucou les frères cornet,
je suis vos aventures et me régale des photos et des textes avec mention spéciale pour l’histoire des raies. je ne sais pas si vous vous souvenez de moi (amie des mingues), mais en tout cas je suis en polynésie (raiatéa) au mois d’aout et si ça vous dit un steak frite salade camenbert et gros rouge. j’aurais le
plaisir de vous recevoir à votre escale.
amitiés
Bonjour Véronique,
Ne nous tentes pas trop! Nous devrions être dans le coin au mois d’aout… Pas encore de plan très précis, mais on te dira.
Sinon, on essaiera de tenir le blog à jour.
Bises des deux frangins
PS: si tu as aimé l’article sur les raies, je te conseille de prendre rendez-vous avec un bon psy. Pour nous, c’est foutu…