Où l’équipage de Kousk Eol montre sa volonté de continuer son œuvre d’éducation des masses ignorantes…
La rédaction tient à avertir le lecteur (et allez, la lectrice aussi) du contenu hautement scientifique de cet article, et donc de la possible aridité liée à la rigueur nécessaire accompagnant les descriptions et les analyses propres à tout article scientifique qui se respecte, et en conséquence implore le lecteur aussi bien que la lectrice de ne pas se décourager trop vite. La lumière est à ce prix.
Les baleines ont été classées par des biologistes clairvoyants dans la grande famille des mammifères. Donc parmi, entre autre, les vaches : le citadin (La citadine aussi, mais bon ça suffit ! Citadin est utilisé ici comme terme générique. Et si le masculin est utilisé de préférence au féminin, allez vous plaindre à l’Académie, mesdames!), le citadin, disais-je, le moins au fait des choses de la nature a déjà vu, au moins en photo, une vache. Ce qui va donc faciliter la description de la baleine, par comparaisons et analogies évidentes.
La baleine est donc pareille à la vache, avec de subtiles différences : les mamelles sont moins visibles (la baleine est en général très pudique), les cornes ont disparues, et les pattes se sont aplaties pour aider à la natation. Parce qu’il faut bien le dire, la baleine passe généralement son temps dans l’eau. Pour le reste, les différences sont trop infimes pour que l’on y consacre notre précieux temps.
La baleine, comme la vache, vit en troupeau, broute du krill dans l’océan, et passe à l’abattoir pour nourrir les civilisations avancées. La grosse différence entre l’abattoir à baleine et l’abattoir à vache est que l’on est plus sujet au mal de mer sur le premier.
Le mouton, me direz-vous, est lui aussi un mammifère vivant en troupeau et se faisant becter par l’humain développé. Mais le mouton est couvert de poil laineux . Pas la baleine, qui ne craint pas le froid.
La baleine, au contraire de la vache, est très joueuse : n’ayant pas de train à observer, elle s’amuse entre autre à faire des bonds dans l’eau. Pesant quelques tonnes pour un représentant moyen de l’espèce, vous vous douterez facilement que l’effet produit est quelque peu différent du saut que vous pourriez effectuer du bord de votre piscine (c’est plus difficile dans la piscine municipale, où certains individus qu’on appelle maîtres-nageurs, et qu’on reconnaît au fait qu’ils ne sont jamais dans l’eau, vous interdisent généralement ce genre d’exercice).
On observera aussi que la baleine siffle ses congénères en venant à la surface. Mais comme elle a les narines pleines d’eau, ce sifflement se transforme en geyser : on dit que la baleine souffle.
Parmi les différents modèles de baleines disponibles, il en est un qui s’appelle la baleine franche. On se demande bien pourquoi. Il n’y a pas plus sournois que la baleine franche : à peine la voyez vous apparaître à la surface qu’elle replonge, éventuellement en vous éclaboussant de sa queue, pour réapparaître là où vous ne l’attendez pas…
Dans un prochain article, nous apprendrons à reconnaître la baleine du fou à pattes bleues, autre habitant des océans.
Note de la rédaction :
Les termes du contrat nous liant avec l’auteur nous obligent à publier ses textes sans censure, bien malgré nous. Notre devoir moral nous impose néanmoins de prévenir le lecteur d’un possible impact lié à l’absorption inconsidérée de boissons à base de cachaça sur le contenu de cet article, pouvant parfois nuire à sa valeur éducative.