On vous avait prévenus: après une très brève pause de huit mois, le blog se devait de reprendre, ne serait-ce que pour continuer l’ambitieuse œuvre de mise à mal de la langue française et de la culture en général à laquelle les deux frangins vous avaient habitués…
2 février 2015 – Nous voici de retour au Chili ou nous attendait sagement Kousk Eol, que nous avons retrouvé en très bon état, et incroyablement sec quand on pense à l’humidité ambiante lorsque nous étions arrivés à Puerto Montt en Mai 2014.
Et la suite du tour du monde démarre par une grosse séance de nettoyage pour éliminer les traces de moisissures-souvenirs des canaux! Puis il faut redonner son lustre au pont et au cockpit, aérer les coffres, re-gréer les voiles, vérifier le moteur, revoir l’informatique et l’électronique du bord, etc.
De plus, afin de ne pas trop perdre les bonnes habitudes, nous sortons Kousk Eol de l’eau pour passer la coque au karcher, changer les anodes du moteur et … vérifier que la quille n’a pas bougé! Notre copain Fiky a décidément fait du bon boulot à Piriapolis!
On retrouve nos habitudes: les restaurants sont toujours à la même place! Et c’est donc l’occasion de faire goûter à Jacques la spécialité de Chiloe: le curanto, mélange improbable de moules (20 cm de long, les moules!), de poulet, de viande de porc et de différentes patates de l’île…
4 février – La Marina Oxxean, où se trouve Kouk Eol, est une toute petite structure pour les plaisanciers (beaucoup plus importante pour les bateaux de pêche).
Ce qui n’empêche pas d’être bien entourés: des Australiens qui reviennent eux aussi du Horn par les canaux, quelques voileux locaux, et Ten Ten Vilù.
Bien que Tintin-Milou soit un bateau à moteur, il a été construit traditionnellement en bois de cyprès sur l’île de Chiloe. Et, plus important, son équipage nous invite un soir pour un petit apéritif. Les Chiliens ont une façon toute particulière d’organiser les apéritifs. En tout cas Juan (le propriétaire), ses trois filles, ses deux nièces, son gendre et son neveu: tout commence vers 20h par un excellent pisco sour et quelques morceaux de fromage. On devrait pouvoir repartir à temps pour un restau…
Minuit: nous sommes toujours à bord de Ten Ten Vilù. C’est sûr, on ne pouvait pas repartir juste après un pisco sour… Ça ne se fait pas. Juan nous sort alors un carmenere qu’il aurait été dommage de ne pas accompagner de saucisses au barbecue. Et comme il y avait encore des moules dans la glacière, il a bien fallu les manger aussi. Avec un petit blanc fruité de la Vallée Centrale à point…
D’ailleurs les filles de Juan le racontent mieux que nous:
Recalados en la marina Oxxean en Puerto Montt, y gracias al “capitán” Clemente, conocimos a unos navegantes franceses y como nuestro capitán siempre nos enseño había que mostrarles como somos realmente los chilenos y recibirlos como corresponde.
A las 20:00 llegaron al Ten Ten Vilu, y los esperamos con un clásico aperitivo chileno: pisco sour y muucho vino tinto. Tratando de entendernos en ingles, spanglish, francés e incluso español, pasamos al plato estrella de la noche: choritos al vapor (con poca agua y mucho vino) cocinados por nuestro entusiasta capitán Juan Esteban. Y de postre la muy famosa fruta chilena, traída desde el valle central de Chile por Pedro Pablo, el yerno del capitán. Mientras avanzaba la noche, se descorchaban mas y mas vinos chilenos y, por supuesto, el infaltable pisco mistral y así las “piscolas”. Mas tarde y con mas tragos encima, empezaron los planes para que Ito conociera a Nicolas, ya que su padre nos hablaba maravillas de el, dejando así a las mujeres chilenas enamoradas.
Y así transcurrió la noche, con la degustacion de distintos tragos chilenos y, por supuesto, el mas fuerte, el francés de ciruela de 50°. Y ademas, planes de viajes a Francia por parte de los chilenos que esperamos que se logren.
Quedando muy impresionadas con sus travesías, esperamos volver a verlos.
Fue un placer conocerlos.
Ito y Rosario.
Nota:
Ten Ten Vilu: embarcación de los chilenos. Su nombre se debe a una leyenda Chilota.
Piscolas: trago inventado en Chile que mezcla pisco con Coca Cola. Es conocido como el trago nacional.
Pour comprendre un peu le contexte, André a raconté que Nico était venu faire des études au Chili. Et donc les filles ont voulu en savoir plus: un petit Français, on ne sait jamais…
Petit aparté didactico-mythologique, pour ne pas faillir à la mission de ce blog d’élever constamment le niveau culturel de ses lecteurs: Ten Ten Vilù est le dieu-serpent de la Terre des Mapuche. C’est en se battant avec Cai Cai Vilù, lui-même dieu-serpent de la Mer, que l’île de Chiloe a été séparée du continent, et ainsi été créée il y a à peu près quelques milliers d’années. Le pisco sour aurait été inventé pour assurer la croyance en cette légende. D’ailleurs, nous on y croit…
Ah, on avait oublié de vous dire: en réinstallant la trinquette, on s’est aperçu que le réa de drisse, en haut du mât, était cassé: les williwaws auraient-ils laissé des traces? Petit coup de chignole pour démonter la pièce: ça nécessite malheureusement une intervention un peu plus sérieuse que ce que permettent l’outillage et la bonne volonté du bord de Kousk Eol. Et l’homme de l’art qui va bien ne sera disponible que la semaine prochaine…
Vous avez déjà lu une histoire similaire sur ce blog? Vraiment?
The blog is cool! And the pictures are even better! Have a nice trip to Juan Fernandez! We hope to see you again! Bye
Thankyou!
And thankyou all for the nice evening on Ten Ten Vilù!
A bientôt,
Jacques, André & Claude
Mas y mas vinos……
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